Ce lundi 29 avril au matin, l’Assemblée constitutive du Syndicat Interprofessionnel du Berthoud s’est tenue à Vacheresse, en présence de restaurateurs, d’élus et du Syndicat Interprofessionnel du Fromage Abondance (SIFA).
L’ambition de cette toute nouvelle structure est grande car, au-delà de rassembler tous les établissements proposant du Berthoud en Europe, elle doit également permettre de continuer le travail initié il y a quelques années par un groupe de restaurateurs de la Vallée d’Abondance et le SIFA : protéger légalement la recette du Berthoud !
En effet, le Berthoud, recette traditionnelle à base de fromage Abondance servi chaud en coupelles individuelles et dont l’histoire remonte à plus d’un siècle est un des fleurons de la gastronomie savoyarde mais des dérives sont observées au regard des ingrédients et récipients utilisés. Par ailleurs, le traumatisme de la tartiflette est encore grand pour les savoyards car cette recette de fromage a participé au succès du Reblochon mais elle est maintenant souvent confectionnée avec des copies de Reblochon, moins cher et au lait pasteurisé, fabriquées sur l’ensemble du territoire français.
Il est donc primordial de préserver le caractère original du Berthoud, à commencer par son ingrédient principal, le fromage Abondance AOP.
En revanche, protéger officiellement une recette n’est pas chose aisée. Pour le Berthoud, l’objectif est d’être reconnu en tant que Spécialité Traditionnelle Garantie (STG), signe officiel de qualité européen qui permet de protéger une denrée alimentaire, le nom de la recette, la nature des ingrédients ainsi que sa préparation. La démarche est déjà bien avancée et l’espoir de la voir rapidement aboutir est grand. Le Berthoud serait alors la première recette culinaire de France, protégée par ce signe de qualité. Une fois ce travail accompli, une communication ambitieuse est prévue pour faire largement connaitre cette recette à base de fromage Abondance fondu.
Le tout jeune Syndicat du Berthoud recense déjà 28 adhérents à ce jour et est présidé par Dominique Maxit, restaurateur au Vieux Moulin à la Chapelle d’Abondance.
L’aventure ne fait que commencer !
